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11.4 : Exemple de lecture annoté : extrait du livre VII de La République de Platon

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    Objectifs d'apprentissage

    À la fin de cette section, vous serez en mesure de :

    • Identifiez les stratégies de raisonnement et expliquez leur fonction dans un texte écrit.
    • Expliquez comment les stratégies de raisonnement sont façonnées par l'objectif, la langue, la culture et les attentes.
    • Lisez et répondez de manière critique à un texte.

    Présentation

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    \(11.7\)Buste figuratif de Platon (crédit : « Plato Pio-Clemetino » de Marie-Lan Nguyen (2006) /Musées du Vatican/Wikimedia Commons, domaine public)

    L'extrait suivant est un exemple de rhétorique classique. Il provient du livre VII de la République (https://openstax.org/r/therepublic) de Platon (vers 424 av. J.-C. — vers 347 avant notre ère), écrit dans la dernière partie du IVe siècle avant notre ère.

    Dans cette section, Socrate, le professeur de Platon, et Glaucon, le frère aîné de Platon, discutent de la relation entre l'éducation et l'âme humaine. Socrate soutient que l'éducation est ce qui amène l'âme du philosophe vers sa destination d'illumination, ou ce qu'il appelle « la forme du bien ».

    Socrate explique cette relation à travers une célèbre allégorie, « L'allégorie de la grotte ». Une allégorie est une œuvre écrite ou picturale qui peut être interprétée pour révéler une signification cachée, généralement morale, religieuse ou politique. Une allégorie littéraire est un récit fictif dans lequel les personnages et les actions sont des symboles de vérité ou des idées sur la vie. Alors qu'une allégorie est une représentation concrète d'idées abstraites, c'est-à-dire une comparaison entre le réel et l'abstrait, une analogie crée une relation comparative entre deux conditions, des personnes ou des objets.

    L'allégorie littéraire de Socrate concerne des personnages qu'il désigne comme des prisonniers nés en captivité dans une grotte souterraine et qui n'ont jamais vu la lumière du jour. Il demande à son élève Glaucon de supposer que l'un des détenus clandestins s'évade, puis demande à Glaucon de réfléchir à la réaction des autres détenus si le prisonnier évadé revenait et leur expliquait que ce qu'ils croyaient être réel est en fait faux. L'allégorie et les questions posées par Socrate montrent que tout le monde est capable de connaître la vérité ; toutefois, lorsque quelqu'un connaît une réalité biaisée depuis si longtemps, apprendre la vérité peut être aussi aveuglant et difficile à comprendre que de voir le soleil pour la première fois.

    Pour les lecteurs contemporains, ce conte peut sembler archaïque. Envisagez toutefois un scénario moderne qui reflète bon nombre des mêmes éléments. Supposons qu'un enfant naisse dans une commune dirigée par un groupe de suprémacistes raciaux et qu'il soit élevé jusqu'à l'âge adulte par ces personnes. L'enfant n'apprend que des doctrines soutenues par les adultes et n'est autorisé à visionner que des sites Internet et des émissions de télévision spécifiques qui renforcent les opinions racistes du groupe. Comme les prisonniers de la grotte, l'enfant a été tenu à l'écart des réalités du monde extérieur. Les prisonniers de la grotte ne connaissent le monde extérieur que par l'ombre. De même, l'enfant ne connaît le monde extérieur qu'à travers les histoires racontées par les adultes. Dans « L'Allégorie de la grotte », l'un des prisonniers quitte la grotte, découvre le monde extérieur et revient avec des vérités découvertes pendant son absence. Cette expérience serait analogue à celle d'un enfant maintenant adulte de la commune qui s'évade, vit dans le monde réel, apprend que les « vérités » qui lui ont été enseignées sont en fait des mensonges, puis retourne dans la commune pour informer les autres des découvertes.

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    Figure\(11.8\) Cette illustration de l' « Allégorie de la grotte » de Platon montre le prisonnier enchaîné au mur et regardant l'ombre d'une image manipulée projetée devant lui. Le prisonnier n'a rien d'autre à voir avec le monde extérieur que l'ombre qu'il voit sur le mur. (crédit : « Platos-allégorie de la grotte » par Carter Watkins/Flickr, CC BY 2.0

    Vivre selon leurs propres mots

    Réfléchir par l'allégorie

    (Socrate) Et maintenant, j'ai dit, laissez-moi montrer par une figure à quel point notre nature est éclairée ou non éclairée : —Voici ! des êtres humains vivant dans une tanière souterraine, dont la bouche est ouverte vers la lumière et qui s'étend tout le long de la tanière ; ils y sont depuis leur enfance, les jambes et le cou enchaînés de telle sorte qu'ils ne peuvent pas bouger et ne peuvent que voir devant eux, étant empêchés par les chaînes de tourner autour de leur tête. Au-dessus et derrière eux, un feu brûle à distance, et entre le feu et les prisonniers, il y a un chemin surélevé ; et vous verrez, si vous regardez, un muret construit en cours de route, comme l'écran que les joueurs de marionnettes ont devant eux, sur lequel ils montrent les marionnettes.

    Remarque

    Narration. Cette narration relate le dialogue entre Socrate et Glaucon.

    Descriptif. Tout au long de l'extrait, Socrate utilise la description pour brosser un tableau de la vie changeante des humains qui passent de la vie souterraine dans l'obscurité à la vie au-dessus du sol dans la lumière.

    Problème et solution. Platon utilise la stratégie de raisonnement par problème et solution pour proposer un moyen de résoudre l'ignorance des gens. Le problème est de savoir comment amener les personnes sans instruction (vivant dans les ténèbres) à connaître la vérité (voir la lumière) et à l'accepter. La solution est de sortir de la grotte (faites des efforts) et d'affronter la dure lumière (acquérir des connaissances) sur la vérité (l'idée du bien)

    Similaire. Ici, Socrate, l'orateur, utilise une comparaison pour comparer un mur bas à un écran qui se trouve devant des joueurs de marionnettes.

    Résumé de l'intrigue. Socrate partage avec Glaucon une allégorie centrée sur un groupe de personnes nées en captivité dans une grotte profonde et qui n'ont jamais vu la lumière du jour. Au lieu de cela, ils sont enchaînés dans une position telle qu'ils ne peuvent regarder que droit devant eux les ombres qui apparaissent sur un mur devant eux. Derrière eux se trouve un autre mur avec des images de marionnettes de personnes, d'animaux et d'arbres. Derrière ce mur se trouve un feu. Un autre groupe de personnes manipule les images, et le feu projette les ombres des images sur le grand mur devant les prisonniers. Les histoires racontées par ces ombres sont les seules que les prisonniers voient du monde extérieur.

    (Glaucon) Je vois.

    (Socrate) Et voyez-vous, dis-je, des hommes passant le long du mur avec toutes sortes de vases, des statues et des figures d'animaux en bois, en pierre et en matériaux divers, qui apparaissent par-dessus le mur ? Certains parlent, d'autres se taisent.

    (Glaucon) Vous m'avez montré une image étrange, et ce sont d'étranges prisonniers.

    (Socrate) Comme nous, j'ai répondu ; et ils ne voient que leurs propres ombres, ou les ombres les unes des autres, que le feu projette sur le mur opposé de la grotte ?

    Remarque

    Comparaison et contraste. Socrate compare Glaucon et lui-même aux prisonniers en ce sens qu'eux aussi ne peuvent connaître que ce qu'ils voient ou expérimentent ; ils sont donc similaires aux prisonniers dans la manière dont ils acquièrent des connaissances.

    (Glaucon) C'est vrai, a-t-il dit ; comment pourraient-ils voir autre chose que les ombres s'ils n'étaient jamais autorisés à bouger la tête ?

    (Socrate) Et parmi les objets qui sont transportés de la même manière, ils ne verraient que les ombres ?

    (Glaucon) Oui, il a dit.

    (Socrate) Et s'ils pouvaient converser entre eux, ne penseraient-ils pas qu'ils nomment ce qui se trouvait réellement devant eux ?

    (Glaucon) C'est très vrai.

    (Socrate) Et supposons en outre que la prison ait un écho venant de l'autre côté, ne seraient-ils pas sûrs de comprendre quand l'un des passants a dit que la voix qu'ils entendaient provenait de l'ombre qui passe ?

    (Glaucon) Sans aucun doute, il a répondu.

    (Socrate) Je leur ai dit que la vérité ne serait littéralement que les ombres des images.

    (Glaucon) C'est certain.

    Remarque

    Résumé de l'intrigue. Glaucon convient avec Socrate que les prisonniers penseraient que les ombres sur le mur représentaient la vie réelle et que les statues et les figures d'animaux en bois et en pierre sont réelles.

    (Socrate) Et maintenant, regardez à nouveau, et voyez ce qui se passera naturellement si les prisonniers sont libérés et désabusés de leur erreur. Au début, quand l'un d'entre eux sera libéré et contraint soudainement de se lever, de tourner le cou, de marcher et de regarder vers la lumière, il souffrira de douleurs aiguës ; l'éblouissement le troublera et il sera incapable de voir les réalités dont il avait vu les ombres dans son état antérieur ; puis concevoir quelqu'un lui dit que ce qu'il a vu auparavant n'était qu'une illusion, mais que maintenant qu'il se rapproche de l'être et que son œil est tourné vers une existence plus réelle, il a une vision plus claire, —quelle sera sa réponse ? Et vous pouvez également imaginer que son instructeur pointe les objets au fur et à mesure qu'ils passent et lui demande de les nommer. Ne sera-t-il pas perplexe ? Ne penserait-il pas que les ombres qu'il voyait auparavant soient plus vraies que les objets qui lui sont maintenant présentés ?

    Remarque

    Cause et effet. Platon utilise ici la stratégie de raisonnement de cause à effet. Les causes de l'ignorance des prisonniers sont les restrictions qui leur sont imposées dans la grotte. L'effet de ces restrictions est l'ignorance de la réalité ou le manque de connaissances des détenus.

    (Glaucon) Bien plus vrai.

    (Socrate) Et s'il est obligé de regarder la lumière droit, n'aura-t-il pas une douleur aux yeux qui l'obligera à se détourner pour se réfugier dans les objets de vision qu'il peut voir et qu'il concevra comme étant en réalité plus clairs que ce qui lui est maintenant montré ?

    Remarque

    Cause et effet. Platon utilise ici la stratégie de raisonnement de cause à effet. Si le prisonnier regarde directement la lumière, cela aura pour effet de la douleur. La douleur aura pour effet de faire en sorte que le prisonnier se détourne de la lumière.

    (Glaucon) C'est vrai, a-t-il dit.

    Remarque

    Résumé de l'intrigue. Glaucon convient qu'un prisonnier souffrirait s'il était soudainement libéré des chaînes qui le retenaient et qu'on lui montrait ensuite la réalité de la façon dont les ombres ont été créées. Il souffrait de douleurs physiques lorsqu'on le tenait fermement puis qu'on le laissait soudainement bouger et éprouvait de la fatigue oculaire en étant exposé à la lumière du soleil pour la première fois. Il souffrait d'angoisse mentale et de confusion alors qu'il avait du mal à accepter que ce qu'il avait vu auparavant n'était pas réel. Il tournait donc sa vision pour regarder les choses qu'il croyait être réelles.

    (Socrate) Et supposons qu'une fois de plus, qu'il soit traîné à contrecœur dans une montée raide et accidentée, et maintenu ferme jusqu'à ce qu'il soit contraint lui-même à la présence du soleil, ne risque-t-il pas d'être peiné et irrité ? Quand il s'approche de la lumière, ses yeux seront éblouis et il ne pourra rien voir du tout de ce que l'on appelle aujourd'hui des réalités.

    (Glaucon) Pas tout en un instant, a-t-il dit.

    (Socrate) Il devra s'habituer à la vue du monde supérieur. D'abord, il verra le mieux les ombres, ensuite les reflets des hommes et d'autres objets dans l'eau, puis les objets eux-mêmes ; puis il contemplera la lumière de la lune, des étoiles et du ciel scintillant ; et il verra le ciel et les étoiles la nuit mieux que le soleil ou la lumière du soleil le jour ?

    (Glaucon) Bien sûr.

    (Socrate) Enfin, il pourra voir le soleil, et non pas de simples reflets de lui dans l'eau, mais il le verra à sa place, et non dans un autre ; et il le contemplera tel qu'il est.

    (Glaucon) Bien sûr.

    Remarque

    Résumé de l'intrigue. Socrate pose alors pour que le prisonnier soit traîné sur une colline si haute qu'il se trouve près du soleil. La lumière du soleil l'empêcherait de voir quoi que ce soit, y compris ce qu'il pensait être réel. En s'habituant à la luminosité de la lumière, le prisonnier voyait d'abord les ombres, puis les reflets dans l'eau, puis les objets réels et enfin la lune et les autres êtres célestes. Socrate termine en disant que ce n'est qu'après avoir pris ces mesures pour accepter sa nouvelle réalité qu'il peut comprendre sa place dans ce nouveau monde.

    (Socrate) Il soutiendra ensuite que c'est lui qui donne la saison et les années, et qu'il est le gardien de tout ce qui se trouve dans le monde visible et, d'une certaine manière, la cause de tout ce que lui et ses semblables ont l'habitude de voir ?

    (Glaucon) Il a clairement dit qu'il verrait d'abord le soleil et qu'il réfléchirait ensuite à son sujet.

    (Socrate) Et quand il s'est souvenu de son ancienne habitation, de la sagesse de la tanière et de ses codétenus, ne pensez-vous pas qu'il se féliciterait du changement et qu'il aurait pitié d'eux ?

    (Glaucon) Bien sûr qu'il le ferait.

    (Socrate) Et s'ils avaient l'habitude de conférer des honneurs entre eux à ceux qui étaient le plus prompts à observer les ombres passagères et à remarquer lesquelles d'entre elles sont passées avant, lesquelles ont suivi et lesquelles étaient ensemble ; et qui étaient donc les mieux à même de tirer des conclusions quant à l'avenir, pensez-vous qu'il se soucierait de tels honneurs et gloires, ou qu'il envierait ceux qui les possèdent ? Ne dirait-il pas à Homère : « Mieux vaut être le pauvre serviteur d'un pauvre maître » et endurer quoi que ce soit, plutôt que de penser comme eux et de vivre selon leur manière ?

    (Glaucon) Oui, a-t-il dit, je pense qu'il préférerait souffrir quoi que ce soit plutôt que d'entretenir ces fausses notions et de vivre de cette manière misérable.

    Remarque

    Résumé de l'intrigue. À travers une série de questions, Socrate demande si le prisonnier prétend que c'est le soleil qui rend tout possible, s'il se souvient de sa vie dans la grotte et s'il est désolé pour les autres prisonniers qui n'ont pas cette connaissance qu'il possède. Socrate cite ensuite le poète grec Homère, disant que le prisonnier penserait qu'il vaut mieux être pauvre et avoir des connaissances que d'être riche et de ne rien savoir. Glaucon est d'accord avec ce que Socrate pose dans toutes ses questions.

    (Socrate) Imaginez une fois de plus, dis-je, qu'un tel homme sort soudainement du soleil pour être remplacé dans son ancienne situation ; ne serait-il pas certain d'avoir les yeux pleins de ténèbres ?

    (Glaucon) Bien sûr, a-t-il dit.

    (Socrate) Et s'il y avait une compétition, et qu'il devait rivaliser pour mesurer les ombres avec les prisonniers qui n'avaient jamais quitté la tanière, alors que sa vue était encore faible et avant que ses yeux ne soient devenus stables (et le temps qu'il faudrait pour acquérir cette nouvelle habitude de voir) pourrait être très considérable), ne serait-il pas ridicule ? Les hommes diraient de lui qu'il montait et descendait sans ses yeux ; et qu'il valait mieux ne même pas penser à monter ; et si quelqu'un essayait d'en perdre un autre et de le conduire vers la lumière, qu'il n'attrape que le délinquant, et ils le mettraient à mort.

    (Glaucon) Sans aucun doute, a-t-il dit.

    (Socrate) J'ai dit que toute cette allégorie, vous pouvez maintenant ajouter, cher Glaucon, à l'argument précédent ; la prison est le monde des regards, la lumière du feu est le soleil, et vous ne m'interpréterez pas mal si vous interprétez le voyage vers le haut comme l'ascension de l'âme dans l'intellectuel monde selon ma pauvre croyance, que, selon votre désir, j'ai exprimée, que Dieu le sache, à tort ou à raison. Mais, qu'elle soit vraie ou fausse, je suis d'avis que dans le monde de la connaissance, l'idée du bien apparaît en dernier et n'est vue qu'avec un effort ; et, lorsqu'elle est vue, elle est également déduite comme l'auteur universel de toutes choses belles et justes, parent de la lumière et du seigneur de la lumière dans ce monde visible, et source immédiate de raison et de vérité dans l'intellectuel ; et que c'est le pouvoir sur lequel celui qui agirait rationnellement, que ce soit dans la vie publique ou privée, doit avoir l'œil fixé.

    Remarque

    Métaphore. Dans deux métaphores, Socrate dit (1) que la prison est le monde de la vue et (2) que la lumière du feu est le soleil.

    Analogie. Platon compare la montée des prisonniers de la grotte à la lumière du jour à celle des personnes qui apprennent la réalité.

    Résumé de l'intrigue. À la fin de cet extrait, Socrate demande à Glaucon d'envisager de renvoyer le prisonnier dans la grotte obscure. Il demande à Glaucon si le prisonnier, après que ses yeux se soient préalablement ajustés à la lumière du jour, serait méprisé par les autres prisonniers parce qu'il ne peut pas voir sous terre maintenant. Socrate suggère ensuite que dans l'allégorie, la lumière représente la connaissance et que le voyage du sous-sol à la surface représente la croissance intellectuelle de l'individu. Ceux qui ont peu de connaissances, la faible lumière d'un feu qui ne peut que projeter des ombres, connaissent peu le monde réel et la vérité. Il suggère donc que la peur des prisonniers de savoir (ce qu'ils ne comprennent pas correctement) est si profonde qu'ils tueraient tous ceux qui tenteraient de les faire sortir de la grotte.

    Questions de discussion

    1. Dans quel but Platon aurait-il pu utiliser une allégorie pour transmettre son message ?
    2. Dans son allégorie, Platon compare la montée des prisonniers de la grotte à la lumière du jour à celle des personnes qui apprennent ce qu'est la réalité. Expliquez l'allégorie et expliquez en quoi le fait que les prisonniers sortent de la grotte revient à apprendre que ce qu'ils pensaient auparavant n'était pas réel.
    3. Dans cet extrait, écrit vers 375 av. J.-C., Platon entame une discussion sur ce que doit faire l'éducation. Au 21e siècle de notre ère, que devrait faire l'éducation selon vous ?
    4. Dans le dernier paragraphe, Platon affirme que « dans le monde de la connaissance, l'idée du bien apparaît en dernier ». Réfléchissez de manière critique pour savoir si vous êtes d'accord avec cette déclaration. Expliquez ensuite votre position.