2.3 : Aperçu des problèmes : oppression et remise en état

Objectifs d'apprentissage

À la fin de cette section, vous serez en mesure de :

• Expliquez comment les conventions linguistiques façonnent et sont façonnées par les pratiques et les objectifs des lecteurs et des écrivains.
• Définissez l'oppression et expliquez ses effets.
• Définissez l'inclusion et résumez les manières d'écrire de manière inclusive.

Écrire sur l'identité et la culture donne aux auteurs l'occasion de partager leurs expériences personnelles et constitue un moyen de raconter des histoires. Cette narration peut se transformer en un message ciblé ayant un impact rhétorique significatif.

Qu'est-ce que l'oppression ?

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Certaines langues, cultures et identités sont victimes de discrimination. Les gens pensent souvent que pour qu'un groupe progresse, il faut en freiner un autre. Cette suppression de la croissance, de l'avancement, du développement économique et des opportunités éducatives a conduit à des systèmes d'oppression — des traitements injustes prolongés et soutenus — pour certains groupes. Par exemple, les Noirs de diverses régions d'Afrique ont subi des siècles d'oppression à cause de la traite transatlantique des esclaves. Entre le milieu du XVIe et le milieu du XIXe siècle, des groupes européens, espagnols et américains ont capturé environ 10 à 12 millions d'hommes, de femmes et d'enfants africains dans leur pays d'origine, les ont embarqués sur des navires et les ont transportés en Europe, dans les Caraïbes et dans les Amériques pour être vendus en esclavage. Après 1865, date à laquelle le treizième amendement a aboli l'esclavage aux États-Unis, les droits humains fondamentaux des Noirs ont continué à être privés de leurs droits fondamentaux, tels que la possibilité d'occuper certains emplois, malgré leurs résultats scolaires, de se faire servir un repas dans un restaurant, d'utiliser les toilettes publiques ou les fontaines d'eau, de faire des courses. pour les produits de première nécessité dans une épicerie ou un grand magasin, ou pour vivre en paix dans leur propre communauté. Les Noirs américains continuent d'être victimes d'inégalités sociales. En tant que communauté, ils souffrent de taux d'incarcération plus élevés, de salaires plus faibles, de moins de possibilités d'éducation et d'une mortalité plus élevée aux mains des forces de l'ordre, des injustices qui découlent des politiques racistes des siècles passés. De même, les peuples autochtones ont été soumis à des centaines d'années d'oppression et de silence, souvent à la suite de la colonisation, qui a notamment consisté à les priver de leurs coutumes, de leurs terres, de leur langue et de leur vie.

Figure\(2.4\) Cette carte montre les itinéraires du Trail of Tears (https://openstax.org/r/trailoftears) (1836—1839), la relocalisation forcée par le gouvernement américain de dizaines de milliers d'Amérindiens de leurs terres du sud-est des États-Unis vers le « Territoire indien » dans ce qui est aujourd'hui l'Oklahoma. Des milliers de personnes sont mortes de faim, d'exposition ou de maladie au cours de ce long et brutal voyage de 1 200 miles, la plupart à pied. (crédit : « Trails of Tears » de Nikator et www.demis.nl/Wikimedia Commons, domaine public)

L'oppression n'est pas seulement un problème historique, elle s'étend à la société d'aujourd'hui. Au cours des deux décennies qui se sont écoulées depuis les attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis et la guerre contre le terrorisme qui a suivi, les musulmans et les sikhs ont été victimes de crimes haineux et d'oppression. Les personnes qui s'identifient comme LGBTQ ont été rejetées ou persécutées, victimes de crimes motivés par la haine, interdites de service militaire et ont eu du mal à obtenir le droit de se marier. Cette conférence TED (https://openstax.org/r/thistedtalk) met en lumière la lutte pour les droits des personnes transgenres.

En outre, des familles de migrants et de réfugiés, principalement originaires de pays d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud, ont été séparées et emprisonnées dans le cadre des récents efforts visant à réduire l'immigration le long de la frontière sud des États-Unis. Les Américains d'origine asiatique ont été victimes de harcèlement et d'attaques à motivation raciale, aggravés par la pandémie de COVID-19, y compris la violente fusillade de mars 2021 dans un salon de massage américain d'origine asiatique. Ce TED Talk (https://openstax.org/r/talksstereotype) traite des méfaits des stéréotypes asiatiques. La discrimination persiste depuis des générations et continue de faire en sorte qu'il est difficile pour ceux qui oppriment de considérer les opprimés comme leurs égaux.

Reconquérir l'humanité

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L'un des moyens d'aider à restructurer le monde afin de réduire, voire d'éliminer, l'oppression consiste à explorer ses propres préjugés. Un biais se produit lorsque vous favorisez de manière préjudiciable une personne, un lieu, une chose ou une idée par rapport à une autre

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Les gens sont naturellement conditionnés à favoriser le familier par rapport à l'inconnu. Si vous commencez à vous demander pourquoi vous pensez comme vous le faites ou si vous prenez les décisions que vous prenez, vous pouvez commencer à considérer les autres comme égaux, même s'ils peuvent avoir une apparence différente, vivre différemment et vivre le monde différemment.

Deux des moyens les plus courants d'isoler les autres sont les marqueurs d'identité, en particulier la race et le sexe, et les variétés de langues, telles que l'anglais standard et non standard. Si votre vision des gens est principalement influencée par leurs caractéristiques physiques et les mots qu'ils prononcent, vous ne vous permettez pas d'interagir pleinement avec eux dans leur humanité.

Le début est de considérer les autres comme des personnes d'abord et de comprendre l'importance de remettre en question le prisme à travers lequel vous les voyez. Cependant, vous devez également réfléchir de manière critique aux préjugés linguistiques. Lorsque vous entendez des personnes d'ascendance africaine parler en anglais vernaculaire afro-américain (AAVE) ou parler anglais avec des accents caribéens ou africains, vous pouvez faire des suppositions sur qui elles sont et ce qu'elles savent. Lorsque vous rencontrez des personnes qui parlent anglais avec des accents espagnols, vous pouvez également faire des suppositions sur qui elles sont et leur place dans le monde. Cependant, lorsque vous entendez de l'anglais britannique ou de l'anglais parlé avec un accent français, allemand ou slave, vous remarquerez peut-être la différence, mais vous pouvez également faire des suppositions différentes à propos de ces personnes.

L'antiracisme en tant qu'inclusion

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Une façon d'être inclusif est d'écrire de manière spécifiquement antiraciste. L'écriture inclusive commence par identifier les manières dont la langue peut être utilisée et a été utilisée pour exclure des cultures, des groupes sociaux ou des races.

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Un langage exclusif est malheureusement ancré dans la plupart des universités. C'est le produit de l'habitude et de l'hypothèse selon laquelle tous les lecteurs se ressemblent, ont des expériences, des valeurs et des croyances similaires. Pour écrire de manière inclusive, pensez au-delà de vous-même en tenant compte d'autres points de vue, groupes et races qui peuvent être lésés par des choix de mots irréfléchis.

Voici quelques principes qui vous aideront à développer une écriture inclusive et antiraciste :

• Réfléchissez aux suppositions que vous faites au sujet des lecteurs, puis efforcez-vous de les corriger.
• Choisissez la langue avec soin.
• Révisez avec un œil critique. Recherchez des phrases et des mots racistes qui qualifient négativement les cultures.
• Sollicitez des commentaires et recevez-les avec un esprit ouvert et prêt à apprendre. Parce que l'écriture est personnelle, vous pouvez facilement vous sentir offensé ou dédaigneux. Cependant, les commentaires, en particulier ceux de personnes dont le point de vue diffère du vôtre, peuvent vous aider à approfondir vos connaissances antiracistes.
• Considérez la rhétorique et la présentation. Essayez de rendre votre écriture compréhensible, simple et accessible. Utilisez un glossaire ou des notes de bas de page pour expliquer des termes ou des idées complexes.
• Évitez les phrases banales qui suggèrent que des personnes handicapées ou issues d'autres cultures sont des victimes et évitez les euphémismes qui font référence à des cultures auxquelles vous n'appartenez pas. De même, évitez d'utiliser les problèmes de santé mentale dans les métaphores.
• Pensez à vos adjectifs. Certains groupes ou certaines personnes préfèrent ne pas être décrits par un adjectif. Il est important de suivre les préférences de chaque groupe en ce qui concerne le fait d'être référé dans une langue qui donne la priorité à la personne ou à l'identité.
• Évitez les stéréotypes ; parlez d'un individu en tant qu'individu, et non comme s'il représentait un groupe ou une culture dans son ensemble. Vous pouvez également choisir d'utiliser des pronoms non sexistes.
• Soyez précis et plein de sens. Plutôt que de qualifier quelque chose de « fou », essayez un terme plus précis, tel que intense, incontrôlé ou stupide, pour donner une description plus précise.
• L'impact l'emporte sur l'intention. L'impact de votre langue sur votre lecteur est plus important que vos bonnes intentions. Quand tu apprends mieux, fais mieux.

Explorer les problèmes

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Les termes et caractéristiques clés suivants permettent de mieux comprendre l'écriture antiraciste et inclusive :

• Allié : une personne qui s'identifie comme une partisane des groupes marginalisés et qui défend leurs intérêts
• Antiraciste : adhérer à un ensemble de croyances et d'actions qui s'opposent au racisme et promeuvent l'inclusion et l'égalité des groupes marginalisés
• Théorie critique de la race : l'idée que le racisme est enraciné dans les institutions et les systèmes de la société américaine
• Appropriation culturelle : prendre les formes créatives ou artistiques d'une culture différente et les utiliser comme les siennes, en particulier d'une manière qui ne respecte pas le contexte d'origine
• Culture : les croyances, les valeurs et les postulats communs d'un groupe de personnes
• Impôt émotionnel : le stress mental invisible subi par les personnes issues de milieux marginalisés dans le but de se sentir incluses, respectées et en sécurité
• Ethnocentrisme : l'idée que sa propre culture est intrinsèquement meilleure que les autres cultures
• Intersectionnalité : l'entrelacement de différents aspects des identités sociales, y compris le genre, la race, la culture, l'ethnicité, la classe sociale, la religion et l'orientation sexuelle, qui se traduit par des expériences et des opportunités uniques
• Microagression : comportement ou discours qui exprime subtilement ou indirectement des préjugés fondés sur la race, le sexe, les capacités, l'âge ou d'autres aspects de l'identité, souvent mais pas toujours sans l'intention consciente de la personne (par exemple, le directeur de l'équipe d'entraînement demande à tous les membres de porter leurs cheveux) directement pour la compétition.)
• Neurodiversité : l'idée selon laquelle les humains présentent une série de différences dans le fonctionnement neurologique qui doivent être respectées
• Préjugés inconscients : toute préférence implicite et injuste que les gens entretiennent sans en avoir conscience