4.1 : Prélude à la diffraction
- Page ID
- 189595
Imaginez que vous faites passer un faisceau de lumière monochromatique à travers une ouverture étroite, une fente légèrement plus large que la longueur d'onde de la lumière. Au lieu d'une simple ombre de la fente sur l'écran, vous verrez apparaître un schéma d'interférence, même s'il n'y a qu'une seule fente.

Dans le chapitre sur les interférences, nous avons vu qu'il faut deux sources d'ondes pour que des interférences se produisent. Comment peut-il y avoir un schéma d'interférence lorsque nous n'avons qu'une seule fente ? Dans The Nature of Light, nous avons appris que, grâce au principe de Huygens, nous pouvons imaginer qu'un front d'onde équivaut à un nombre infini de sources ponctuelles d'ondes. Ainsi, une onde provenant d'une fente peut se comporter non pas comme une seule vague mais comme un nombre infini de sources ponctuelles. Ces ondes peuvent interférer entre elles, créant ainsi un schéma d'interférence sans la présence d'une seconde fente. Ce phénomène s'appelle la diffraction.
Une autre façon de voir cela est de reconnaître qu'une fente a une largeur petite mais limitée. Dans le chapitre précédent, nous avons implicitement considéré les fentes comme des objets ayant des positions mais aucune taille. La largeur des fentes a été considérée comme négligeable. Lorsque les fentes ont des largeurs finies, chaque point le long de l'ouverture peut être considéré comme une source ponctuelle de lumière, fondement du principe de Huygens. Comme les instruments optiques du monde réel doivent avoir des ouvertures limitées (sinon, aucune lumière ne peut entrer), la diffraction joue un rôle majeur dans la façon dont nous interprétons la sortie de ces instruments optiques. Par exemple, la diffraction limite notre capacité à résoudre des images ou des objets. C'est un problème que nous étudierons plus loin dans ce chapitre.